Méfions-nous des médicaments anti-rhume

Dans un reportage diffusé hier sur France 2, des journalistes se sont penchés sur le très lucratif marché des médicaments anti-rhume. Or, il s’avère que ces médicaments  qui peinent à prouver leur efficacité, peuvent se révéler très dangereux pour la santé.

Dans un reportage diffusé hier soir sur France 2 dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », des journalistes se sont intéressés au marché des médicaments anti-rhume. Ces médicaments connaissent en effet un succès croissant, surtout en cette période hivernale, et ont l’énorme avantage d’être vendus sans ordonnance. Il s’agit d’un marché très lucratif pour les pharmaciens, une pharmacienne reconnaissant au micro de France 2 que cela « fait partie des médicaments qui nous permettent de gagner notre vie actuellement« .

Un bénéfice risque plus que contestable

Censés apaiser les effets du rhume: nez bouché, maux de tête…, leur efficacité est toutefois contestée par de nombreux professionnels de santé. Pour une majorité d’entre-eux, un rhume dure en moyenne 7 jours sans médicament, et 7 jours avec médicaments. Mais, pire que cela, ces produits, le plus souvent à base de pseudoéphédrine, peuvent se révéler dangereux pour la santé.

Un homme d’une trentaine d’année, en parfaire santé, raconte à l’écran sa triste expérience. Il a en effet échappé de très peu à un infarctus après la prise de deux de ces médicaments anti-rhume. Plusieurs études ont déjà été menées sur ces produits et ont mis en garde contre leurs effets secondaires. La dernière en date avait été publiée par la revue Prescrire.

Compte tenu de leurs effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine), ou encore neurologiques (convulsions, troubles du comportement, AVC,…), ces médicaments doivent être distribués avec parcimonie, et ne sont pas recommandés chez les sujets déjà fragiles, ayant des antécédents cardiaques, neurologiques…). Le plus raisonnable reste de prendre son mal en patience, de s’armer d’une boite de mouchoirs jetables, et d’attendre une bonne semaine que le rhume passe.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter

1 Déjà commenté

  1. Il ne faut pas infantiliser les patients en interdisant tout et n’importe quoi en bloc simplement pour des raisons statistiques, chaque patient est un cas particulier, il faut les former pour qu’ils sachent se prendre en charge.
    J’ai une occlusion coronarienne et de l’hypertension contrôlée par bêtabloquant.
    J’ai prend du Rhinadvil sans problème en cas de rhume. Il suffit de contrôler sa tension.
    C’est moins mauvais pour le cœur plutôt que d’avoir des nuits sans dormir et des difficultés pour respirer.

Répondre à Luna Tu Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *