Au moment même ou certains élus de la majorité, comme Ségolène Royal ou Emmanuel Macron, multiplient les annonces d’intention pour brider les concessionnaires d’autoroutes, on apprend qu’un accord signé en 2013 avec ces mêmes sociétés, prévoit au contraire une hausse exceptionnelle du prix des péages dès février 2015.
De qui se moque t-on ? Alors que les prises de position se multiplient chez les élus socialistes, réclamant pour les uns la fin des concessions autoroutières, le blocage voire même la baisse des prix pour les autres, Les Echos révèlent aujourd’hui qu’un accord signé en 2013 prévoirait au contraire une hausse exceptionnelle de 0,5% du prix des péages dès février prochain, au titre d’une compensation de la hausse de la redevance domaniale. Lissée sur 3 ans, cette hausse globale de 1,5% pourrait tout à fait être accompagnée d’autres augmentations annuelles fixées chaque année en février.
Bétonnés et confortés régulièrement par l’Etat lui-même, les contrats de concessions des Vinci, Eiffage et autres Abetis ne sont pas prêts d’être dénoncés par le gouvernement, malgré les gesticulations politiques et démagogiques de certains en mal de popularité.