Selon une récente étude parue en début d’année dans la célèbre revue scientifique Science, 65% des cancers seraient le fait tout simplement du hasard et de la malchance. Une publication qui n’en finit de faire réagir la communauté scientifique qui s’inquiète d’une lecture tronquée des résultats de cette étude de l’université Johns-Hopkins de Baltimore.
La majorité des cancers ne serait-elle finalement due qu’à la malchance ? Oui et non répond la communauté scientifique. Sans réfuter directement les conclusions des chercheurs américains, de nombreux scientifiques français soulignent que c’est moins le hasard que la multiplication des divisions des cellules souches avec l’avancement de l’âge, associée avec des capacités réparatrices amoindries, qui augmentent les risques de survenue d’un cancer.
Pour beaucoup, évoquer le rôle « hasard » dans le déclenchement des cancers masquerait en fait notre ignorance encore grande sur l’importance de la génétique de prédisposition et sur l’influence de facteurs exogènes et notamment environnementaux.