Une étude conduite durant dix ans auprès de 1.500 Américaines révèle que l’exposition des femmes à des substances chimiques contenues dans certains produits de beauté ou d’entretien, avancerait l’âge de la ménopause de deux à quatre ans.
L’équipe de chercheurs du Dr Amber Cooper, du service d’obstétrique et de gynécologie de l’Université américaine de Saint-Louis, a donc suivi durant 10 ans, près de 1.500 femmes ménopausées. Les conclusions de cette étude publiée mercredi dans la revue scientifique américaine Plos One, établissent alors un lien entre l’exposition des femmes aux substances chimiques du quotidien, et la survenue de leur ménopause.
En effet, après avoir mesuré dans le sang et dans les urines des femmes suivies, les niveaux de 111 produits chimiques, il apparait que les femmes présentant des niveaux élevés de substances contenues par exemple dans des produits de beauté ou d’entretien, sont ménopausées deux à quatre ans plus tôt que les autres. Si on soupçonnait déjà l’existence d’un tel lien, il s’agit de la première étude mettant à jour une telle corrélation entre ménopause et l’exposition à des substances chimiques.
Produits de beauté et d’entretien
Parmi les substances chimiques participant à cet abaissement de l’âge de la ménopause, on retrouve de sperturbateurs endocriniens bien connus dont 9 PCB, 3 pesticides et 2 phtalates. Il s ‘agit de substances entrant dans la composition de nombreux produits du quotidien des femmes : vernis à ongle, savons liquides, laques pour les cheveux, parfums, maquillage, détergents, ou encore certains produits pharmaceutiques.
Si la ménopause représente pour les femmes le déclin de leur activité ovarienne et donc une fertilité, elle peut également s’accompagner d’un développement précoce de certaines maladies cardio-vasculaires ou d’ostéoporose. « Nos résultats suggèrent que la société devrait s’en inquiéter« , met alors en garde le Dr Amber Cooper.