Accumulant les retards et les incidents, le réacteur normand installé à Flamanville enregistre une nouvelle anomalie. L’IRSN a confirmé des « difficultés de fonctionnement » des soupapes de sûreté du réacteur nucléaire EPR qui fait l’objet d’une étude approfondie en vue de son démarrage.
Confirmant une information révélée par Mediapart, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a annoncé que l’exploitant EDF va devoir « répondre » à ces difficultés. Ces soupapes permettent de réguler la pression de l’eau dans le circuit primaire du c?ur nucléaire. « Les essais réalisés par EDF ont montré des difficultés sur les questions d’ouverture et de fermeture des soupapes », a expliqué Thierry Charles, directeur général adjoint de l’IRSN. « Pour l’instant, on ne peut pas encore conclure que c’est grave » a-t-il précisé.
Pour rappel, l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait révélé en avril dernier une « sérieuse anomalie » dans la composition de l’acier du couvercle et du fond de cuve du réacteur fabriqué par Areva. La facture de l’EPR de Flamanville a déjà triplé, dépassant aujourd’hui les 9 milliards d’euros et 5 ans de retard.