C’est un désormais un véritable serpent de mer. La consommation modérée d’alcool permet-elle vraiment de réduire les risques de problème cardiaque. Oui selon une nouvelle étude américaine publiée hier dans l’European Heart Journal.
Si les scientifiques s’accordent sur les effets délétères d’une forte consommation d’alcool sur le c?ur, ils restent encore divisés sur ses effets protecteurs en cas de consommation modérée. Une étude américaine menée notamment par Alexandra Gonçalves, de la division Cardiovasculaire de l’Hôpital Brigham de Boston, semble confirmer l’impact positif d’une consommation raisonnée sur le risque d’insuffisance cardiaque.
Selon les conclusions de cette étude qui a suivi près de 15 000 personnes sur près de 25 ans, la consommation régulière de 7 verres d’alcool par semaine pour un adulte de plus de 45 ans serait bien associée à un risque cardiaque plus faible que la moyenne. Les chercheurs évoquent une réduction de 20% de ce risque chez les hommes et 16% chez les femmes.
Attention aux amalgames
Sans pouvoir affirmer que cette consommation soit directement responsable de cette diminution du risque cardiaque, l’étude américaine confirme que ce lien existe bel et bien. Est-ce le simple fait de cette consommation d’alcool elle ?même ou d’une hygiène de vie plus favorable chez ces consommateurs modérés ?
Cette nouvelle étude devrait relancer une nouvelle fois le débat sur cette question sensible. Si la communauté scientifique ne nie pas l’existence de ce lien, déjà révélé à maintes reprises, elle est plus divisée sur son utilisation et sa médiatisation, craignant notamment qu’il contribue à ruiner les efforts en matière de prévention contre l’alcoolisme.