Vers la fin des mannequins anorexiques ?

Alors que la « fashion week » battait son plein à Paris la semaine dernière, un député s’est alarmé de l’extrême maigreur affichée par certains mannequins. Il entend donc déposer dès aujourd’hui deux amendements au projet de loi Santé de Marisol Touraine, l’un visant à interdire le défilé des mannequins trop maigres, l’autre pour lutter contre l’apologie de l’anorexie.

Olivier Véran, député PS de l’Isère et neurologue a décidé de mener bataille contre l’extrême maigreur affichée par certains mannequins. Ainsi, alors que la fashion week parisienne touche à sa fin, il souhaite déposer deux amendements au projet de loi Santé de Marisol Touraine dans le but de faire évoluer les choses. « Il est intolérable que l’on puisse faire l’apologie de la dénutrition et que l’on puisse exploiter commercialement des personnes qui sont dans ds situations mettant en danger leur santé« , confie-t-il à l’AFP.

Un code du travail modifié

Un premier amendement vise à modifier le code du travail afin que les agences soient obligées de demander aux mannequins un certificat médical attestant d’un IMC (indice de masse corporelle) normal. Si cette obligation n’est pas remplie, l’agence s’exposerait alors à une amende de 75.000 euros et/ou 6 mois d’emprisonnement.  La Haute Autorité de Santé aura en charge de définir les limites d’un IMC jugé normal.

A titre d’exemple, en Italie, un IMC est considéré comme  normal aux environs de 18, à savoir par exemple un poids de 55 kg pour une taille de 1m75. Selon les normes de l’OMS, un IMC compris entre 18 et 17 suppose une malnutrition. En deçà de 17, on est en état de dénutrition sévère et au-delà, c’est l’état de famine.

« C’est un message important en direction des jeunes femmes, des jeunes filles qui voient en ces mannequins des modèles esthétiques », commentait ce matin la ministre de la Santé sur BFMTV. Or, l’anorexie touche aujourd’hui 30.000 à 40.000 personnes et dans 90% des cas, ce sont des « adolescents ».

Un délit de valorisation de la maigreur

Le second amendement concerne l’apologie de l’anorexie. Alors que de nombreux groupes se sont constitués sur les réseaux sociaux, avec photos et « conseils » à la clé, Olivier Véran souhaite instituer un « délit de valorisation de maigreur excessive« . Les sites Internet faisant l’apologie de l’anorexie seraient alors interdits. A titre d’exemple, certains expliquent aux adolescentes qu’un écart de 15 cm entre les jambes est nécessaire pour être « belle »!

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