Le gouvernement vient de mettre en place un système de vignettes à apposer sur les véhicules, indiquant les émissions de gaz polluant : elles seront utilisées pour limiter la circulation en centre-ville à certains véhicules, notamment en cas de pics de pollution.
Les vignettes Crit’Air sont devenues obligatoires à Paris pour circuler les jours de forte pollution depuis le lundi 16 janvier, après l’être devenues à Grenoble dès le 1er janvier. Le but des autorités est de cibler les véhicules les moins respectueux de l’environnement, et de valoriser ceux qui émettent peu ou pas de gaz polluant : en cas de pics de pollution, seuls les véhicules les plus propres seront autorisés à circuler. Ce principe va remplacer la circulation alternée, qui a le défaut de laisser circuler des voitures particulièrement polluantes – ce qui a été le cas à Paris à la fin de l’année 2016.
Mises en place par le gouvernement, ces vignettes de couleur se déclinent en 6 classes, en fonction de l’âge et de la motorisation du véhicule : baptisées « certificats sur la qualité de l’air », elles s’adressent à tous les véhicules à moteur, voitures, poids lourds, bus, deux ou trois roues, utilitaires, etc. Seuls les engins agricoles et les engins de chantier ne sont pas concernés.
Une utilisation ciblée par chaque commune
La présence de cette vignette n’est pas obligatoire au niveau national : le dispositif sera mis en place par chaque commune. Les maires peuvent exiger, sous peine d’amende, la présence de cette vignette, en limitant, en cas de pics de pollution, la circulation à certains véhicules.
Ce système présente l’avantage de la souplesse : le maire d’une commune peut choisir, sur les six classes de vignettes et de véhicule, ceux auxquels il autorise la circulation et dans quelles zones de la commune. Il a aussi la possibilité d’offrir aux voitures d’une classe donnée des modalités de stationnement plus favorables ou des conditions de circulation privilégiées.
Ce principe devrait s’étendre dans l’année à une vingtaine de communes. La mairie de Paris a déjà annoncé que la présentation de la vignette serait obligatoire pour circuler en centre-ville, même en dehors des pics de pollution, sous peine d’une amende de 68 euros. Le but est clairement d’encourager les citadins des villes les plus polluées à opter pour les véhicules les plus respectueux de l’environnement.